Le musée accueille les œuvres de l’artiste français d’origine chinoise, Ma Tse Lin, dans le cadre du festival Vent de Chine. Obsession pour l’artiste, obsédante pour le spectateur, les représentations de Bouddha, l’être éveillé aux yeux clos agit comme un sort hypnotisant sous toutes ses formes : peintures, moulages et sculptures. Les œuvres semblent ainsi chargées spirituellement. Telles des icônes byzantines, les tableaux sont parés d’empiècement d’or et de couleurs chatoyantes, comme des offrandes à la divinité qu’ils figurent.

Après une formation à l’école des Arts décoratifs à Paris dont il fut le premier élève chinois en 1985, Ma Tse Lin explore d’abord l’abstraction dans la lignée de Zao-Wou-Ki, figure illustre du mouvement de l’abstraction lyrique.

La révélation de son inspiration plus personnelle lui vient après un périple en Asie. Fin des années 1990, il découvre les représentations de Bouddha les plus anciennes, du Tibet à la Chine, sculptées dans des sanctuaires. En choisissant de lui consacrer sa carrière, Ma Tse Lin semble livre à ses contemporains « une iconographie réparatrice dans une société qui bouscule les âmes ».

« Simplicité, sincérité, sang-froid, indulgence, amour »… tels sont les messages cachés dans ses peintures. L’explication peut-être du succès international de cet artiste qui se sent investi d’un « message de paix pour soigner le monde ».