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Nuits électriques

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Entre curiosité, fascination, nostalgie, la nuit urbaine, qui s’éclaircit progressivement avec le développement des réseaux, devient un sujet essentiel pour les artistes du XIXe et du début du XXe siècle. L’exposition Nuits électriques entend aborder la question de cette mutation du paysage urbain public nocturne et de sa représentation ou de sa transcription par les artistes, au cours de cette période de profonds bouleversements qui s’étend des années 1850 à la veille de la Première Guerre mondiale.300

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  • © Hossein Sehatlou - Göteborgs konstmuseum - 2015 / GKM 0315

    Nuits électriques

    Eugène JANSSON (1862-1915), Nocturne, 1900, huile sur toile, 136 x 151 cm. Gothenburg, Museum of Art, Suède

Du 4 avril 2020 au 20 septembre 2020

Nuits électriques

Exposition

MuMa- musée d’art moderne André Malraux - Le Havre (76)

  • Art

Entre curiosité, fascination, nostalgie, la nuit urbaine, qui s’éclaircit progressivement avec le développement des réseaux, devient un sujet essentiel pour les artistes du XIXe et du début du XXe siècle. L’exposition Nuits électriques entend aborder la question de cette mutation du paysage urbain public nocturne et de sa représentation ou de sa transcription par les artistes, au cours de cette période de profonds bouleversements qui s’étend des années 1850 à la veille de la Première Guerre mondiale.

Siècle majeur de transformations, le XIXe siècle voit le paysage urbain nocturne évoluer radicalement, avec l’apparition de l’éclairage artificiel au gaz et à l’électricité. Longtemps obscure, la nuit s’est progressivement éclaircie, au gré de la lente amélioration des techniques d’éclairage. Au début du XIXe siècle à Paris, les lanternes sont déjà largement remplacées par les réverbères à huile puis au gaz. Ce dernier s’impose bientôt, à Londres et dans les grandes villes américaines, allemandes et françaises au mitan du siècle, très vite concurrencé par l’électricité. L’invention en 1879 de la lampe à incandescence par Thomas Edison marque une étape importante dans l’histoire de l’éclairage. De la fin des années 1880 aux années 1920, l’Europe et l’Amérique s’enthousiasment pour la « Fée électricité », synonyme de progrès, d’énergie et de vitalité. Les passages d’abord, puis les boulevards des villes s’allument de mille feux, mais aussi les immeubles, les grands magasins, les salles de spectacle et les terrasses des cafés. Avant eux, les chantiers, les ports, les gares, avaient fait l’objet des premières expérimentations d’éclairage avec la lumière à arc électrique, répondant à la nécessité de permettre la poursuite de l’activité économique sans l’interruption imposée par la tombée de la nuit.

Ce n’est pourtant qu’à la veille de la Première Guerre mondiale que la lumière électrique finit par se généraliser. Fait remarquable, aucune des avancées technologiques ne s’est rapidement imposée au détriment des autres. Le paysage urbain nocturne de la seconde moitié du XIXe siècle voit donc se côtoyer des types d’éclairage différents : le souvenir des lanternes à huile, premières cibles des révolutions et insurrections parisiennes, n’est pas loin, tandis que la lumière au gaz dispensée par les réverbères devient dominante à Paris dans les années 1840, progressivement concurrencée par la lumière électrique, elle aussi répandue par les réverbères ou par de hauts pylônes pour l’électricité à arc. Mais l’obscurité fait toujours partie de ce paysage. Au Paris lumineux s’oppose un Paris ombreux, celui des quartiers populaires, de la périphérie où l’éclairage est beaucoup plus rare, inégal et discontinu.

A chaque type de lumière, sa température, sa puissance, sa proximité ou son éloignement, son mouvement ou sa fixité, et son ambiance particulière. Jusqu’en 1914, le paysage urbain nocturne est donc complexe et varié. La nuit s’efface inégalement ou résiste encore. L’éclairage artificiel offre des expériences visuelles nouvelles. «  Un décor de rêve où le jaune tremblant du gaz se marie à la frigidité lunaire de l’étincelle électrique » (Walter Benjamin). Mais cette révolution fondamentale du cadre de vie s’accompagne de débats, de questionnements, dont les artistes vont être des témoins curieux, attentifs, parfois sceptiques ou passionnés.

Paris, « ville lumière », visitée par tant d’artistes étrangers, sera bien sûr au cœur du propos, mais l’exposition abordera de manière plus large cette question de la métamorphose de l’environnement lumineux des villes européennes.

L’exposition réunira près de 150 œuvres, peintures, dessins, gravures, photographies et films provenant de collections publiques et particulières européennes. On y retrouvera des artistes connus (Pissarro, Luce, Steinlen, Bonnard, Munch, Van Dongen, Sonia Delaunay…) et d’autres artistes européens, célèbres dans leur pays mais le plus souvent méconnus du public français, comme le Suédois Eugen Jansson, le Britannique Atkinson Grimshaw, le Polonais Josef Pankiewicz ou l’Espagnol Dario de Regoyos.

Parcours de l’exposition :

  • Le réverbère, nouvel élément du paysage urbain moderne
  • Un paysage nocturne contrasté. L’éclairage comme marqueur social
  • L’éclairage artificiel comme expérience visuelle nouvelle
  • Rêveries nocturnes
  • Nocturnes photographiques
  • La lumière en face

Commissariat :
Annette Haudiquet, Directrice du MuMa - Musée d’art moderne André Malraux au Havre

Cette exposition est organisée dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste 2020.
Exposition réalisée avec le soutien exceptionnel du Musée d’Orsay.
Cette exposition s’inscrit dans la programmation d’Un Eté Au Havre 2020, saison estivale culturelle sous la direction artistique de Jean Blaise et coordonnée par le GIP Un Eté Au Havre.

Visuel : Eugène JANSSON (1862-1915), Nocturne, 1900, huile sur toile, 136 x 151 cm. Gothenburg, Museum of Art, Suède. © Hossein Sehatlou - Göteborgs konstmuseum - 2015 / GKM 0315

Langues parlées :

FrenchEnglish

Accessibilité :

Boucle magnétiqueDéficience auditiveDéficience motriceJeune public

Disponible sur place :

- Boutique- Salon de thé

Horaires

Exposition du 04 avril au 20 septembre 2020

Mardi, mercredi, jeudi et vendredi : 11h-18h
Samedi et dimanche : 11h-19h
Fermé le lundi et les 1er mai, 14 juillet
Dernier accès en salle 15 min. avant la fermeture

Accès

Adresse
2 boulevard Clemenceau, 76600 Le Havre

Comment venir ?
En train : depuis Paris, gare Saint Lazare - ligne Paris - Le Havre
En tramway : depuis la gare SNCF jusqu’à l’Hôtel de Ville
En bus : depuis l’Hôtel de Ville - ligne 7 - arrêt MuMa

Accessibilité
Le MuMa accueille tous les publics en situation de handicap.
Le musée (collections et services) est intégralement accessible aux personnes à mobilité réduite. Une rampe d’accès et un ascenseur desservent les différents étages du musée.
Un fauteuil roulant est disponible à l’accueil pour les personnes à mobilité réduite ou ayant des difficultés à se déplacer. Des sièges pliants sont également à disposition pour les visiteurs.
Les chiens guides sont acceptés dans le musée, de même que les cannes avec embout.
Accès par la rue Benjamin Normand : Entrée par le SAS (sonnez pour qu’un agent vous accueille)
2 places de stationnement GIG-GIC réservées aux personnes handicapées

Stationnement
En voiture : parking gratuit à proximité
En autocar : stationnement rue Benjamin Normand

Tarifs

Tarif plein : 10 €
Tarif réduit : 6 €

Entrée libre pour tous les visiteurs le premier samedi de chaque mois, les personnes âgées de moins de 26 ans…

Liste des réductions et gratuités :
http://www.muma-lehavre.fr/fr/pratique/informations/venir-au-musee/tarifs

Groupes

Réservation obligatoire pour : Visites libres, visites commentées (25 personnes max.) en français ou en anglais.

Informations et réservation :
http://www.muma-lehavre.fr/fr/pratique/professionnels/tourisme

Contact

Musée d’art moderne André Malraux - MuMa
2 boulevard Clemenceau
76600 Le Havre
Tél. : 0033 (0)2 35 19 62 62

Formulaire de contact :
http://www.muma-lehavre.fr/fr/contact/general