Accueil > musées > Musée des Beaux-Arts de Caen > L’horizon sans fin
L’horizon sans fin
Bien que fabuleux, car impossible à rejoindre, l’horizon est un repère stable et fixe pour tous les observateurs, qu’ils soient astronomes, navigateurs, voyageurs ou artistes. À chacun des grands moments de la pensée, il est revenu dans le champ du savoir. Depuis la Renaissance, entre imaginaire et réalité, les artistes n’ont cessé de nous rendre sensibles aux nombreux paradoxes de l’horizon, impliquant la question de la perception, de la représentation et du partage de l’espace. S’il se matérialise par une ligne, l’horizon se déplace avec nous, peut se dissoudre dans le brouillard ou la tempête : il nous indique que le monde se poursuit au-delà de ce que nous en percevons. Qui n’a pas la hantise d’un monde dépourvu d’horizon ? Qu’il donne l’illusion de la profondeur et unifie l’espace représenté, qu’il paraisse ouvrir la vue à l’infini, qu’il s’élève tel un barrage tranchant ou qu’il nous renseigne sur le rapport de l’homme à l’autre, l’horizon nous fournit les repères essentiels dont notre vision a besoin et fonde notre expérience du monde.
Depuis l’invention de la perspective à la Renaissance jusqu’aux oeuvres numériques les plus contemporaines, l’art explore notre rapport à l’horizon à travers des supports de plus en plus diversifiés. S’ouvrant avec le Mariage de la Vierge du Pérugin (1504), fleuron des collections du musée au centre duquel se découpe l’horizon du paysage, l’exposition présente une centaine d’œuvres datant du 16e au 21e siècle, signées Albrecht Dürer, Joachim Patinir, Caspar-David Friedrich, Gustave Courbet, Anna-Eva Bergman, Jan Dibbets, Hiroshi Sugimoto, Sophie Ristelhueber, Elina Brotherus, Tania Mouraud, Tacita Dean, Capucine Vever… Aux tableaux, dessins, gravures, installations et vidéographies présentés, se mêle un ensemble unique de traités de perspective parus du 16e au 19e siècle, dans leurs éditions les plus rares. Symboliques, plastiques, politiques ou poétiques, les œuvres présentées dessinent un parcours inédit dans les espaces du musée, depuis les salles d’exposition jusqu’au cœur des collections permanentes où s’ouvrent les devenirs abstraits de l’horizon.
À l’heure où le monde semble être mis à plat par les communications en réseau, à l’heure où des milliardaires mettent en jeu des sommes faramineuses pour quitter l’horizon terrestre, il est important de reconsidérer la portée de l’horizon dans ses dimensions existentielle, imaginaire, matérielle et sensible.300
Du 10 mai au 5 octobre
L’horizon sans fin
ExpositionMusée des Beaux-Arts de Caen - Caen (14)
De la Renaissance à nos jours
Bien que fabuleux, car impossible à rejoindre, l’horizon est un repère stable et fixe pour tous les observateurs, qu’ils soient astronomes, navigateurs, voyageurs ou artistes. À chacun des grands moments de la pensée, il est revenu dans le champ du savoir. Depuis la Renaissance, entre imaginaire et réalité, les artistes n’ont cessé de nous rendre sensibles aux nombreux paradoxes de l’horizon, impliquant la question de la perception, de la représentation et du partage de l’espace. S’il se matérialise par une ligne, l’horizon se déplace avec nous, peut se dissoudre dans le brouillard ou la tempête : il nous indique que le monde se poursuit au-delà de ce que nous en percevons. Qui n’a pas la hantise d’un monde dépourvu d’horizon ? Qu’il donne l’illusion de la profondeur et unifie l’espace représenté, qu’il paraisse ouvrir la vue à l’infini, qu’il s’élève tel un barrage tranchant ou qu’il nous renseigne sur le rapport de l’homme à l’autre, l’horizon nous fournit les repères essentiels dont notre vision a besoin et fonde notre expérience du monde.
Depuis l’invention de la perspective à la Renaissance jusqu’aux oeuvres numériques les plus contemporaines, l’art explore notre rapport à l’horizon à travers des supports de plus en plus diversifiés. S’ouvrant avec le Mariage de la Vierge du Pérugin (1504), fleuron des collections du musée au centre duquel se découpe l’horizon du paysage, l’exposition présente une centaine d’œuvres datant du 16e au 21e siècle, signées Albrecht Dürer, Joachim Patinir, Caspar-David Friedrich, Gustave Courbet, Anna-Eva Bergman, Jan Dibbets, Hiroshi Sugimoto, Sophie Ristelhueber, Elina Brotherus, Tania Mouraud, Tacita Dean, Capucine Vever… Aux tableaux, dessins, gravures, installations et vidéographies présentés, se mêle un ensemble unique de traités de perspective parus du 16e au 19e siècle, dans leurs éditions les plus rares. Symboliques, plastiques, politiques ou poétiques, les œuvres présentées dessinent un parcours inédit dans les espaces du musée, depuis les salles d’exposition jusqu’au cœur des collections permanentes où s’ouvrent les devenirs abstraits de l’horizon.
À l’heure où le monde semble être mis à plat par les communications en réseau, à l’heure où des milliardaires mettent en jeu des sommes faramineuses pour quitter l’horizon terrestre, il est important de reconsidérer la portée de l’horizon dans ses dimensions existentielle, imaginaire, matérielle et sensible.
Commissariat scientifique : Emmanuelle Delapierre, directrice et conservatrice en chef du musée des Beaux-Arts de Caen et Céline Flécheux, professeure de philosophie de l’art, Université Paris 8 – Vincennes – Saint-Denis
Le Millénaire de Caen 2025
En 1025, Caen entre dans l’histoire. C’est à cette date que l’on retrouve la première mention écrite d’un bourg alors appelé « Cadomus ». La cité normande, qui prend ensuite tout son essor sous le règne de Guillaume le Conquérant, célèbre ainsi son Millénaire en 2025. Une programmation inventive, participative et festive d’évènements, expositions, spectacles, festivals, rencontres… se déploiera tout au long de l’année, dévoilant une ville qui conjugue passé, présent et futur avec audace et optimisme. Mais bien au-delà d’une simple célébration, le Millénaire de Caen est un véritable projet structurant pour le futur de la ville et de ses habitants. S’il invite à découvrir 1000 ans d’histoire et de patrimoine encore largement méconnu, le Millénaire de Caen 2025 fédère, révèle et soutient également les forces vives d’un territoire créatif et innovant, plus que jamais tourné vers l’avenir.
L’exposition L’horizon sans fin du Musée des Beaux-Arts sera l’un des évènements phares de la programmation artistique du Millénaire de Caen 2025.
Autour de l’exposition
Petit musée (3 à 5 ans)
Le dimanche à 11h15 ou le mercredi à 16 h, une visite qui sollicite tous les sens et permet aux enfants de se familiariser avec le musée et ses expositions durant 45 minutes. Chaque enfant est accompagné d’un adulte.
Dès l’ouverture de l’exposition, le Petit musée passe à l’horizon…
Dates, horaires, tarifs. Ouverture de la billetterie en ligne deux mois avant la visite
Un autre regard : l’horizon infini
Le samedi à 11 h 15, une visite guidée adaptée pour les publics aveugles et malvoyantes, elle peut être suivie par un public voyant. L’exploration des oeuvres se fait de façon tactile à l’aide de thermogonflage ou de supports spécialement conçus.
Grave !
Formez-vous aux techniques de la gravure.
Le dimanche à 14 h, après une courte visite dans les expositions temporaires ou les collections permanentes, un·e médiateur·ice-plasticien·ne vous propose un atelier consacré à la gravure pour découvrir une technique de l’estampe et laisser libre cours à votre créativité. Gravure sur bois ou sur carton, pointe sèche, eau-forte, linogravure… Vous pourrez expérimenter une large variété de procédés et utiliser une authentique presse à taille douce du XVIIIe siècle pour imprimer vos tirages.
Tout le matériel nécessaire vous est fourni. Dès 16 ans, durée 2h.
Dates, horaires et tarifs. Ouverture des réservations deux mois avant l’activité : mba-reservation chez caen.fr
Visite croquis : Rien à l’horizon ?
Croquer pour porter attention à ce que l’on voit. Vous n’apprenez pas à dessiner mais à regarder.
Tout le matériel est fourni. Le dimanche à 14h, durée : 2h.
Dates, horaires et tarifs. Ouverture des réservations deux mois avant l’activité : mba-reservation chez caen.fr
YOGA
En amont du yoga, une médiatrice du musée vous présente l’exposition.
Visite active de 30 min + 1 h de yoga dans l’exposition L’horizon sans fin.
À 4 mains
Prenez le temps d’être ensemble pour partager un moment de détente, d’observation, de partage et de manipulation.
Après une courte visite, direction l’atelier pour mettre en pratique les observations faites devant les œuvres. Ensemble vous vous appropriez le sujet pour en donner votre libre interprétation avec la technique mise à votre disposition : dessin, gravure, peinture, collage, terre, photo, vidéo, volume…
Ateliers "Paysage à l’infini, une histoire de perspective", "L’horizon : un spectacle", "L’horizon : une abstraction" pour les 4-6 ans et les 7-12 ans.
MMM… ! Mercredi Midi Musée
Délectez-vous de cette rencontre privilégiée avec une œuvre ou un·e artiste en compagnie d’une médiatrice avant de poursuivre les échanges autour d’un déjeuner au restaurant Le Mancel.
Rendez-vous le mercredi à 11h30, pour découvrir une exposition, une œuvre, une thématique ou un artiste.
Dates, horaires et tarifs Ouverture des réservations deux mois avant l’activité : mba-reservation chez caen.fr
Les folles nuits : Ligne sonore et horizon musical
Au cœur de l’exposition L’Horizon sans fin, huit musicien·nes de l’OMEDOC proposent une illustration musicale d’une ligne d’horizon, dialoguant avec les tableaux alentour. Créé en décembre 2012, l’ OMEDOC est un laboratoire de recherche musicale basé en Normandie. Les musicien·nes, issu·es de milieux très divers (musique classique, jazz, rock), explorent de nouvelles voies mêlant la musique contemporaine, le théâtre musical, la performance. Les partitions traditionnelles sont remplacées par des dessins, des schémas ou des jeux de société dans lesquels le public est associé. C’est donc par une approche ludique que l’orchestre propose de jouer ces musiques innovantes et toujours en mouvement.
Gratuit, tout public, accès libre sans réservation. 04/07/2025, 19h-22h30.
Plus d’informations sur l’article dédié de notre site.