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Lucie Cousturier, artiste néo-impressionniste (1876-1925)
Le musée de Vernon rend hommage à Lucie Cousturier en présentant la première exposition monographique consacrée à cette artiste néo-impressionniste, injustement tombée dans l’oubli malgré un talent reconnu par tous.300
Du 16 juin 2018 au 14 octobre 2018
Lucie Cousturier, artiste néo-impressionniste...
ExpositionLe musée de Vernon rend hommage à Lucie Cousturier en présentant la première exposition monographique consacrée à cette artiste néo-impressionniste, injustement tombée dans l’oubli malgré un talent reconnu par tous.
Tout à la fois critique d’art au regard affuté, peintre néo-impressionniste au talent reconnu, écrivain, engagée pour la connaissance et l’émancipation du peuple Noir, Lucie Cousturier présente, au début du XXème siècle, une personnalité hors du commun. Ses amis artistes Paul Signac et Maximilien Luce ne tarissent pas d’éloges à son endroit, tout comme le critique d’art Félix Fénéon.
Mais quand on est femme dans les années 1900, le talent, aussi incontestable soit-il, ne suffit pas à sortir de l’ombre et l’artiste aux multiples talents est aujourd’hui totalement oubliée du grand public.
Tout naturellement, le musée de Vernon a choisi de rendre hommage à cette artiste-femme, en présentant, du 16 juin au 14 octobre, la première exposition monographique jamais consacrée à Lucie Cousturier. Il poursuit ainsi la démarche, engagée depuis quelques années, de valorisation des femmes artistes (Portraits de femmes, Rosa Bonheur, Blanche Hoschedé-Monet…). Cette exposition fait également écho à l’exposition Henri-Edmond Cross, peindre le bonheur, présentée du 27 juillet au 4 novembre par le musée des impressionnismes – Giverny, dont le musée de Vernon est partenaire. Henri-Edmond Cross, Lucie Cousturier, Paul Signac, Théo van Rysselbergue ou encore Maximilien Luce appartiennent en effet tous au même mouvement néo-impressionniste et se fréquentent ou correspondent régulièrement, de même qu’ils participent aux mêmes expositions.
Près de 70 œuvres permettent de découvrir la personnalité et l’art de Lucie Cousturier, depuis ses études sur des autoportraits ou des natures mortes, jusqu’à l’aquarelle, qu’elle privilégiera sur la fin de sa carrière. Lors de la Première Guerre mondiale en effet, alors qu’elle habite Fréjus sur la Côte d’Azur, un camp de tirailleurs sénégalais est installé près de sa villa. Fascinée par ces étrangers, elle consacrera désormais une grande partie de son temps à leur apprendre le français et se tournera alors vers l’aquarelle, plus spontanée que la peinture à l’huile, et vers l’écriture. En 1920, elle publie un premier récit, Des inconnus chez moi, Et, juste après la guerre, part à la rencontre de ses nouveaux amis en Afrique occidentale française (AOF) et en rapporte deux nouveaux récits, Mes inconnus chez eux, tomes 1 et 2, de nombreuses aquarelles des paysages et personnages rencontrés là-bas et la volonté farouche d’accompagner le peuple Noir sur la route de l’émancipation.
Le commissariat scientifique de l’exposition est attribué à Adèle de Lanfranchi, spécialiste de l’œuvre de l’artiste et auteure de Lucie Couturier, 1875-1925 (Paris, 2008).
Si quelques une des peintures présentées proviennent de collections publiques (musée d’Orsay, musée de l’Annonciade à Saint-Tropez, musée de Grenoble), une grande majorité est conservée dans des collections privées et certaines œuvres n’ont jamais été exposées auparavant.