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L’école en Algérie, l’Algérie à l’école
Une occasion unique de se replonger dans plus de 180 ans d’histoire de l’école en Algérie et en France et de croiser des destins d’écoliers, d’étudiants, d’enseignants, simples ou illustres, d’une rive à l’autre…Photos, tableaux, objets, documents et témoignages inédits nous font découvrir les réalités d’ici et d’ailleurs. 300
Du 8 avril 2017 au 2 avril 2018
L’école en Algérie, l’Algérie à l’école
ExpositionMusée national de l’Education - Rouen (76)
Une occasion unique de se replonger dans plus de 180 ans d’histoire de l’école en Algérie et en France et de croiser des destins d’écoliers, d’étudiants, d’enseignants, simples ou illustres, d’une rive à l’autre…Photos, tableaux, objets, documents et témoignages inédits nous font découvrir les réalités d’ici et d’ailleurs.
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L’histoire de l’école dans l’Algérie coloniale est celle d’une cohabitation complexe, difficile et souvent conflictuelle entre plusieurs systèmes d’enseignement. Dans le même temps, l’Algérie a occupé, par le biais de l’école, une place considérable dans l’imaginaire métropolitain. C’est cette double réalité que cette exposition cherche à mettre en valeur.
Oeuvres d’art, documents originaux et témoignages filmés inédits se mêlent dans un parcours d’exposition organisé en 5 thématiques :
- Résistances et survivances de l’enseignement traditionnel
- L’Algérie à l’école de la IIIe République
- L’Algérie racontée aux petits Français
- Des réformes trop tardives
- Après l’Indépendance
Ruiné et méprisé par les conquérants, le système scolaire algérien traditionnel a survécu dans des conditions précaires, ainsi qu’à travers des tentatives d’hybridation ou de rénovation au fil du temps. En faveur des élèves européens, la Troisième République a appliqué systématiquement les réformes de Jules Ferry. Mais l’école obligatoire pour tous n’a pas été étendue aux enfants musulmans. Seul un dixième d’entre eux bénéficie en 1940 d’un enseignement public " indigène ". Paradoxalement, la Troisième République est pourtant l’époque où l’Algérie occupe une place croissante en métropole dans les manuels, la littérature et l’iconographie scolaire
Une politique de scolarisation massive sera engagée après la Seconde Guerre mondiale et durant la Guerre d’Algérie, mais elle ne s’accomplira vraiment qu’après l’Indépendance avec l’aide de la coopération internationale. Les limites et les injustices du dualisme scolaire avaient cristallisé le débat politique et culturel algérien entre les deux guerres et stimulé le " malaise algérien ". Les réformes, trop tardives, n’empêcheront pas le " problème algérien " de mûrir dans la violence. Aujourd’hui, l’héritage de l’école reste un enjeu important des rapports entre les sociétés, de part et d’autre de la Méditerranée. Revenir sur lui permet d’inscrire dans un cadre historique commun les diverses mémoires générées par les relations franco-algériennes